Nous avons fait une pause d’une journee a Rio Grande et sommes repartis … sous les rafales de vent evidement.
Il me semble que cette terre est le royaume d’Helios. Nous parcourons difficilement 48 km, nous croisons nos premiers cyclotouristes ( Hispanophones ) sur la route dont un qui fait la meme route que nous et que nous croiserons a plusieurs reprises lors de notre voyage. L’Ile de la Terre de feu est isolee, sauvage, ventee mais belle. Nous bivouaquons au gre de notre fatigue, des terrains proprices le long de la route qui remonte sur le continent. Au niveau nourriture nous avons tout ce dont un Francais peut esperer pour se maintenir en vie dans une terre inconnue et hostile, c’est a dire du fromage, du jambon et du pain 😉 Par contre nous sommes moins au point au niveau de l’eau et contrairement a ce que l’on pourrait penser il n’y a pas de cours d’eau de partout.
La frontiere entre l’Argentine et le Chili se trouve a San Sebastien ou il n’ y a rien d’autre que des Douaniers, des champs et des moutons. La pluie s’en mele et nous faisons tamponner nos passeports au Chili completement degoulinants. Notre route se poursuit alors vers l’Ouest, sur une route de terre, pleine de cailloux … hum ! Tout se complique lorsque le vent ( toujours le meme ) de face nous force a stopper notre etape du jour apres seulement 12 km. Notre plus mauvaise moyenne depuis notre depart. Le proprietaire d’une estancia nous propose de dormir dans l’une de ses cabannes. Il est vraiment charmant, nous offre un cafe et un pot de confiture de rhubarbe faite maison. C’est un vrai bonheur de rencontrer des gens comme ca !
Les moutons sont nos compagnons de route pendant toute la traversee de l’ile, nous voyons egalement des guanacos, des chevaux, des oies, des flamands roses … c’est un peu le royaume de la faune et de la flore.
Apres notre journee “ratee” pour cause de rafales de vent, nous decidons de partir aux aurores ( 5h00 ) lorsque le vent ne s’est pas encore leve. Au reveil nous decouvrons une brume mysterieuse sur la campagne, c’est beau et nous avons hate de pedaler enfin. Jusqu’a 10h00 tout se passe bien, nous parcourons une quarantaine de kilometres en 2 heures. Puis la pluie arrive … nous poursuivons malgre tout. Vers 13h00 nous avons fait une centaine de km mais nous sommes encore loins de Porvenir. Nous decidons de continuer, le casse croute ( un lyophilise ) que nous venons d’avaler nous requinque. La route plate se transforme vite en “montagnes russes” et nos muscles commencent a souffrir ! La boue qui recouvre le chemin rend les descentes aleatoires, nous sommes boueux et extenues. Vers 16h00, a bout de force, nous nous resignons a bivouaquer sous la pluie, au milieu des moutons et au bord de la route …. un camion passe, on lui fait des signes. Il s’arrete et accepte de nous conduire dans le village de Porvenir. La route a bord du camion nous semble encore longue (25 km) et les montee – descentes sont nombreuses. Notre chauffeur du jour nous depose dans un hotel. Autant dire que nous avons completement crotte la chambre 🙂 Porvenir est un petit village isole, tranquille et assez plaisant. Nous y restons une journee supplementaire car le ferry de Punta Arenas ne navigue pas tous les jours. Nous profitons de cette pause pour visiter le village.
Un chat s’approprie notre remorque et se fait dorer la pilule au soleil !! La vie est paisible ici :
Comme l’hotel est trop honereux pour notre budget de routard, nous partons a la recherche d’un terrain de camping. Malheureusement il n’y en a pas, et nous campons finalement sur le terrain de football du village avec la benediction des “Carabinieri” ( n’est ce pas Olivier 😉
Nous sommes actuellement a Punta Arenas ( Capitale Chilienne de la Patagonie ), les facades colorees des batiments nous seduisent et nous faisons le plein de “comidas y bebidas” ( nourriture et boissons ) pour les prochaines etapes. En effet plus de 240 km nous separent de Puerto Natales, notre prochaine etape.
Si nous ne pouvons pas nous connecter d’ici le 24, Jerome et moi nous vous souhaitons de tres joyeuses fetes de fin d’annee.
¡ Feliz Navidad !
Video : extrait de la journee de boue
Merci pour votre blog qui est super intéressant, les photos sont superbes,(surtout celle ou Jérome embrasse Nelly) !
Bon voyage, bonne route, bon repas, et bon repos…
ET JOYEUX NOEL A VOUS DEUX NOUS TRINQUERONS POUR VOUS.
A bientot vous lire
Gros bisous
hola teqal le minet , tu es enfin découvert , je sais 500 km caché dans une sacoche c’est dur
pas une souris à se mettre sous la dent, pas un bon feu de cheminée , etc…
mais se faire bronzer tu pouvais pas résister. !!
Heureusement ils restent encore des espions pour surveiller ces fous de cyclistes
français, mais je ne peux pas dévoiler ceux qui restent planqués.
Alors restez vigilants et passez un joyeux Noêl en compagnie de nos deux découvreurs!!!!
Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de noël à plus de 9000 Km de vous.
Nous avons bien mangé et bien bu à votre santé!!!!!
Nous pensons fort à vous, et est ce que le père noël est passé dans votre remorque pour vous donner quelques cadeaux ? Nous oui !!!!!!!
Nous vous embrassons très fort … A bientôt peut-être au téléphone ou par mail…
Emilie François Sonny Marc et Martine.
Bonjour à vous deux,
Je vois que votre aventure va bon vélo… euh bon train plutôt.
On aurait aimé partager une bouteille (ou deux) avant votre départ pour le vrai sud …
En attendant on vous lit et vous envie…
Lâchez pas la patate … ou la remorque!
Feliz Navidad y Buena randonad?!?
Ciao
Nat et le reste de la famille Colle
BONNE ANNEE les aventuriers !
Je viens de rattraper mon retard (en moins d’une heure) et je relève les yeux avec l’impression de refermer le livre de Jules Verne “Le tour du monde en 80 jours” ! C’est magique est pourtant bien réel… Nous sommes vraiment profondément admiratifs et éblouis par cette prodigieuse aventure sportive et culturelle ! Ne cessez pas de nous faire rêver, on vous embrasse bien fort tous les 4.
Sandrine, Laurent, Luca & Nathanaël.